La finance comportementale a émergé au début des années 1980, sous l'impulsion des psychologues
Daniel Kahneman
et
Amos Tversky,
qui ont reçu le prix Nobel d'économie en 2002. Grâce aux travaux de
Richard Thaler
et
Robert Shiller,
cette approche a gagné en importance dans le milieu académique. Elle se distingue de la théorie financière classique, qui repose sur l'idée d'un investisseur rationnel, en mettant l'accent sur les biais cognitifs et les comportements irrationnels influençant les décisions financières.
Dès 2005, la société d’investissement Portzamparc a suivi les avancées des recherches académiques et a élaboré ses propres analyses sur le comportement des marchés ainsi que sur les tendances naturelles des investisseurs en bourse.
Grâce à nos travaux et à notre expérience pratique auprès des investisseurs, nous avons constaté que la psychologie humaine joue un rôle majeur dans leurs décisions d'investissement, affectant ainsi significativement leurs performances boursières. Cet impact négatif, que nous appelons « le gap comportemental », se traduit par une perte annuelle d'environ 3%. Un tel écart n'est pas négligeable : le combler permettrait de presque doubler un capital sur une période de 20 ans.
Au delà de la théorie de l'efficience des marchés, les investisseurs, dans la réalité, sont influencés par diverses tendances naturelles qui peuvent se transformer en biais comportementaux. Ces biais, alimentés par des réactions automatiques et des préférences inconscientes, conduisent souvent à des décisions trop hâtives ou trop lentes, trop extrêmes ou trop fréquentes, et parfois totalement inappropriées, rendant ainsi les choix loin d’être optimaux.